Heptagraphie, sept axes pour un théâtre

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Les sept axes du théâtre

On a les axes de l’homme premier, primitif.
On a les axes de l’homme ultime, maître du temps et de l’espace.
La séquence importe un peu :
– son brut, cri
– geste brut
– musique, chant
– danse, geste codé
– mimésis, violence, sacré
– mots, verbe
– espace et temps

Les sept regards du chercheur

Un axe n’impose pas un regard.
Le corps n’impose pas le regard du prof de gym.
La musique peut convoquer le musicien, le compositeur, le musicologue.

Exemple de regard, Marcel Jousse et les autres : 1911-2011, la fabrique de l’homme vivant

Le sacré, la violence, la mimésis

J’ai été fasciné par l’ouvrage de René Girard « Shakespeare ou les feux de l’envie« .
Voir Bernard Cassen Le Monde diplomatique

Lorsque j’ai été primé par la Fondation de France j’ai organisé des « stages » pour des non-comédiens.
C’est l’histoire d’une arrière-grand-mère et d’une grand-mère qui improvisent sur le thème de la rivalité mimétique pour la possession d’un objet.
Aucune des deux ne connait l’oeuvre de Shakespeare et pourtant leur improvisation est totalement du Shakespeare.

En miroir, on reconnait un très grand auteur à ce qu’il est très près de la réalité première de l’être humain.

Voir aussi Mimisme et mimésis.

Le geste brut

Le geste brut existe-t-il ?
Si l’homme est un animal social c’est que dès sa vie intra-utérine il danse au rythme de la société de sa mère.

On retrouve la question lorsque l’on étudie l’art brut.
« Dubuffet redéfinira souvent l’art brut, cherchant à le distinguer de l’art populaire, de l’art naïf, des dessins d’enfants, créant même la « Neuve Invention » au sein de sa collection à laquelle il intègre également l’art singulier genre où se mêlent les « habitants paysagistes » et les « naïfs » rassemblés dans une exposition en 1978 au Musée d’art moderne de la ville de Paris 7. Cette même exposition présente « Les Marges de l’art populaire », « les Singuliers de l’art travaillent sans apprentissage, sans modèles hérités, ni savoir transmis, sans marché défini et ont fort peu à voir avec les artistes» écrit Raymonde Moulin 8

Le geste brut est problématique d’une manière similaire.
Soit l’acteur tente de se mettre dans cet état premier d’avant son acculturation – comprise comme acquisition d’une certaine culture du geste.
Soit l’acteur observe intensément un gestualiseur brut – dans un hôpital psychiatrique ou ailleurs – et restitue au spectateur les gestes bruts qu’il a intussusceptionné.

La danse, le code

Comment savoir comment l’anthropos premier est passé du geste brut à la danse ?

Une première certitude est que la marche constitue un rythme naturel à 2 temps.
Rythme et balancement.

Ensuite les humains construisent des machines qui proposent un tempo : noria, moulin à exentrique / vilebrequin, machines plus complexes.

C’est ainsi que naissent « naturellement » des rythmes impairs – 3/4, 5/4, 7/4, etc.

Par sa mimésis subtile et puissante l’humain adopte le rythme des choses et des machines.

Ensuite il « esthétise » cela en particulier en créant la danse.

C’est dans un troisième temps tardif qu’intervient la théorisation de tout cela.

Le son brut et le cri

Le son brut exerce une fascination sur l’enfant comme sur l’homme premier.
Une branche tordue qui bat contre une autre branche au rythme du vent a un effet hypnotique.

Même focalisation sur les différentes formes du cri.
Répétition du cri pour l’apprivoiser.

 La musique et le chant

Chaque peuple a sa légende pour expliquer la naissance de la musique.

La bergère chute d’une falaise et se tue ; avec son tibia son berger fait une kena.

Ce rhombe premier cherche à imiter le vent, le cri d’un animal, le chant d’un défunt, etc.

La respiration donne un rythme premier.

Le mot et le verbe

« Au commencement était le verbe ! » : une infinité d’interprétations.

Une rédaction au fil des rencontres

Rencontres de gens en face à face et rencontre d’auteurs, à travers leurs oeuvres, rencontre des événements du monde :

Julian Jaynes            Le chapitre six

André Leroi-Gourhan

Alep

Factorielle

L’invention de Jésus : la méthode

Le corps, les sons, les mots

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